Par une chaude journée de mercredi après-midi, Atoumata Nimaga accueille avec sourire les femmes – leurs bébés solidement attachés sur le dos – qui arrivent dans un centre de santé local du village de Dotembougou, au centre du Mali.
Il n’y a pas si longtemps, cette mère de trois enfants, âgée de 24 ans, luttait contre la faim si grave que cela mettait en danger son enfant alors à naître. Puis est arrivée l’aide alimentaire fournie par le Programme alimentaire mondial (PAM), lui permettant de manger des aliments nutritifs pendant sa grossesse.
«Voir ma fille en meilleure santé m’apporte la paix», dit Atoumata à propos de son bébé qu’elle continue d’allaiter. «Je veux que les autres connaissent ce même sentiment».
Atoumata est désormais une leader bénévole locale, enseignant aux autres femmes du village des pratiques alimentaires saines, dans le cadre d’un programme conjoint que le PAM met en œuvre avec nos partenaires des Nations Unies, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), pour aider les familles à compenser les effets néfastes des chocs climatiques et des catastrophes humanitaires.
Augmentation de la malnutrition infantile
Comme d’autres régions du Mali, Ségou a été secouée par des violences intercommunautaires qui ont laissé des champs incendiés et contraint des centaines de milliers de personnes à fuir leurs villages.
Le changement climatique a également porté atteinte aux communautés agricoles et pastorales locales, avec des sécheresses plus fréquentes et des pluies plus intenses. En grande partie à cause de ces deux causes de la faim, la moitié des familles maliennes n’ont pas accès à des aliments nutritifs.
Source : WFP.org
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